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rhône
Vallée Du Rhône
L'histoire des vins du Rhône
Les moines cisterciens de l'abbaye d'Aiguebelle s'intéressèrent aux vins de Gigondas et de Vacqueyras dès 1137, jusqu'à la Révolution pendant laquelle fut détruite l'abbaye. À côté, l'origine du Châteauneuf-du-Pape remonte au pape Clément V. Celui-ci s'était fait construire une habitation de plaisance, située suffisamment loin de la résidence papale d'Avignon pour décourager les importuns d'y venir. Cette habitation fut achevée par Clément VII. Ce fut le Châteauneuf par opposition à l'ancien château de la cour pontificale. Lorsque les papes rejoignirent définitivement leur résidence italienne, Avignon leur envoya les vins récoltés dans la région. Sur la rive droite du Rhône : la Côte-Rôtie, vignoble fort ancien, réparti en “Côte brune” et “Côte blonde”. Ces dénominations seraient un rappel au souvenir d'un notable d'Ampuis : le sieur Maugiron. Celui-ci aurait partagé ses terres entre ses deux filles : l'une brune, la seconde blonde. Un peu plus loin, Condrieu ou “Coin du ruisseau”. Son histoire gardera les traces de son gué et de son port où étaient recrutés les mariniers. Ceux-ci naviguaient entre royaume et empire. Sous Charlemagne, en effet, le Rhône servait de frontière entre la rive droite ou “royaume” et la rive gauche ou “empire”. On retrouve au ixe siècle la présence des moines : des bénédictins auraient, en effet, gagné Cornas et Saint-Péray en échangeant un dîner où le plat principal était un gros poisson du pays. Bacchus et, par lui, la vigne et le vin, était fortement glorifié sur les rives du Rhône. De nombreuses statues dédiées au dieu du vin ont été trouvées parmi les ruines romaines.
Les vins du Rhône à table
- Châteauneuf-du-Pape. Des rouges riches et charpentés, très parfumés, qui sentent la garrigue et les fruits surmûris, et s'apprécient sur le gibier (sanglier, chevreuil, lièvre) ou avec les truffes. Les blancs sur une cuisine riche.
- Cornas et Côte-Rôtie. De grands vins rouges intenses et complexes, concentrés au nez comme en bouche, d'excellente garde, qu'il faut savoir attendre et déguster sur des plats épicés.
- Côtes-du-Rhône et CDR-Villages. Dans leur jeunesse, les rouges vont parfaitement avec les viandes blanches ou les volailles (pigeonneaux). Plus vieux, ils méritent un chou farci, une daube et du gibier (perdrix). Les rosés “collent” aux terrines et aux poissons grillés, et les blancs à une escalope panée ou à un sandre au beurre blanc.
- Gigondas, Beaumes-de-Venise. Le vin est puissant au nez comme en bouche, ferme, d'excellente garde et se marie aussi bien avec un gigot à la ficelle ou une selle d'agneau qu'avec des mets plus riches comme une daube ou le gibier.
- Hermitage et Saint-Joseph. Idéal sur une viande rouge ou de l'agneau quand ils sont jeunes, puis, à maturité, avec un lièvre à la royale ou un salmis de colvert. Les blancs, suaves et onctueux, sur une blanquette ou un saumon grillé.
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