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PETRUS
❤❤❤❤❤ Hors-Classe. Petrus fait partie des vrais vins mythiques, à un prix lui aussi hors normes, certes.
C’est l’archétype des grands crus où le terroir crée cette osmose exceptionnelle avec le cépage et les hommes. Ici, c’est l’élégance qui prime dans le vin, jamais la surconcentration ou le bois...
“Petrus ne se dévoile que dans le temps, nous dit Olivier Berrouet, et son potentiel est exceptionnel : les 2002, 2004, 2006 se goûtent remarquablement bien actuellement ; 1995, aussi. Le millésime 1998 est resté fermé mais il s’ouvre très bien aujourd’hui. Les 2011 et 2012 sont des millésimes très élégants.
Nous menons toujours une réflexion importante sur le vignoble, la vinification… Notre volonté est d’aller dans le détail, le moindre geste a un impact important sur le vin, nous le mesurons vraiment. Que ce soit au sujet du travail du sol, du choix des porte-greffes, date de récolte, vinification… L’idée est d’exprimer pleinement le potentiel qualitatif de Petrus et d’essayer de faire le meilleur vin, nous sommes juste là pour l’accompagner. Ce qui me plait dans nos vins, c’est la persistance aromatique, aucun élément ne vient perturber la dégustation, les tanins sont bien intégrés, bien fondus, nous préservons l’équilibre, l’harmonie. Et cela en fonction de la matière, de la structure, nous laissons le fruit s’exprimer.
S’il y a un déficit de matière structurante, nous obtenons des vins flatteurs certes mais sans support, ils risquent de “s’effilocher” rapidement. Notre obsession est de trouver le point d’équilibre entre la structure et les arômes.”
Savouré sur place, ce fantastique Pomerol 2016, robe violine, nez très élégant avec des notes de fruits noirs (murs, cassis). En bouche, une belle attaque plus vive que le 2015 tout en ayant beaucoup de fraîcheur. Une très belle évolution au fil du temps. Le 2016 est plus jeune que d’un an mais l’on sent une réelle différence de l’effet millésime sur le terroir, qui marque vraiment ces rares crus qui sont à l’image de chacun de leurs millésimes, bien loin des vins qui se ressemblent tous les ans !
“Le 2016 a une belle robe rouge aux reflets violacées foncée alors que le 2015 a une robe très foncée. 2016 est un millésime plus classique, plus “bordelais” dans sa construction, belle trame tannique très dense, plus que le 2015, c’est un vin d’une grande élégance, très racé. Le 2016 a mis plus de temps à se révéler alors que le 2015 est déjà accessible dans sa jeunesse.
Très jolies notes de fruits noirs, cassis, mûre et une légère pointe anisée. Belle fraîcheur, bel équilibre, très floral alors que le 2015 se caractérise par sa rondeur, son charnu, le 2016 se démarque par sa minéralité, sa belle longueur et sa grande élégance, il demande quelques années de bouteilles pour être apprécié à sa juste valeur. Il a des tanins superbes, c’est un très grand millésime.”
2015 : belle robe rubis avec reflets grenat, attaque franche en bouche avec beaucoup de rondeur, on sent les fruits rouges bien fondus, tout en distinction avec une puissance bien maitrisée. Après quelques minutes le vin évolue rapidement avec une intensité grandissante.
“Le 2015 est un millésime qui a beaucoup de charme, belle rondeur, arômes de fruits mûrs, très belle intensité aromatique, notes légèrement cèdrées, poivrées. C’est vraiment un millésime de charme, les tanins sont onctueux. A Petrus, l’argile de nos sols apporte une densité naturelle au vin, ensuite, à nous de maîtriser cette puissance.
Nous faisons preuve de retenue à la vinification pour préserver l’équilibre, surtout dans un millésime comme 2015 où la structure était assez importante. Il y a tellement de matière que quelques années de bouteilles sont souhaitables pour l’apprécier encore plus.”
Beau 2013, qui prouve que, dans ce millésime très délicat, un cru comme Petrus sort du lot, avec un très beau vin, toujours distingué, d’une trame délicate, de bouche où les fruits noirs se mêlent à des connotations où l’on retrouve le musc, l’humus, le poivre rose. Le 2012 est tout simplement formidable, d’une extrême finesse, déjà avec ces nuances truffées, au nez comme en bouche, un vrai vin de “velours”, certainement l’un des plus grands et séduisants vins de ce millésime. Superbe 2007, parfait aujourd’hui, de robe brillante, très complet, avec une belle matière présente et savoureuse, aux senteurs de petits fruits noirs (cassis, prune), de cuir et de violette, qui poursuit son évolution. Le 2006, succulent, avec ce nez légèrement épicé, a des tanins présents qui commencent à peine à se fondre, aux nuances de myrtille et de truffe.
Grandissime 2005, puissant, très complexe, d’une très grande structure, aux arômes persistants et subtils de petits fruits rouges mûrs à noyau, de truffe, de cuir, avec des tanins soyeux mais intenses, tout en distinction, de grande évolution. Le 2004 est dans la grande tradition bordelaise, charnu, un vin riche en bouquet comme en matière, aux notes de cuir et de cassis confit, d’une grande harmonie, idéal sur un chapon farci aux truffes ou un pigeon braisé, par exemple. Et le 2003, dense, riche au nez, aux notes de mûre et d’humus, et des senteurs de cuir et de pruneau en bouche, avec des tanins savoureux.
Jean-François et Jean Moueix
Duclot - 3, place Rohan
33082 Bordeaux Cedex
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